Le football et les joutes sont deux disciplines sportives faisant partie intégrante du patrimoine culturel de Boisse-Penchot. En effet, toutes deux animent le village depuis près d'un siècle et leurs développement est intimement lié au riche passé industriel de la commune.
En effet, c'est en 1842 que l'histoire du village connait un profond boulversement avec la création de la verrerie. Cette aubaine économique est le détonateur d'une croissance démographique propice à toute vie associative. De plus cette nouvelle activité amène une population d'ouvriers spécialisés de la région lyonnaise qui amènent dans leur coeur leur sport préféré: les joutes givordines.
Les débuts (Fin du XIXeme / prèmière moitié du XXeme siécle)[]
L'inscription officielle de la société de joute "La joyeuse" à la fédération date seulement de 1913, alors que les premiers combats de joutes ont été organisés dès la mise en activité de la verrerie au XIXeme siècle.
Le club de football lui a été officiellement créé le 18 février 1925 par Jules Souquières.
En 1926 une crue du Lot détruit le vestiaire en bois du club de Football qui se situe alors à proximité du stade des « Deux chênes » et toutes les affaires, se trouvant à l'intérieur, sont emportées par le courant.
Lors de la saison 1933-1934 le club de Football évolue en challenge de la Haute Auvergne et devient champion en battant Brive, sur le score de 5 à 0. Cependant malgré cette victoire le club des « Diables noirs », comme on le surnomme à l'époque, garde une santé fragile lié à des pertes d'effectifs au profit du club de Livinhac tout proche. En 1938 l'équipe se relance, sous le nom de Football club de Penchot, il se mesure alors aux formations du Bassin, de Rodez et Villefranche-de-Rouergue. A cette époque, les déplacements se faisaient en bicyclettes ou en train. Aussi surprenant que se soit, la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande ne freinne nullement la riche activité associative du village au contraire elle la renforce.
Le club de football par exemple se renforce grâce à l'incorporation de réfugiés venus de l'Est et du Nord de la France. Une équipe de réserve est même constituée. Lors de la saison 1944-1945 le club, qui se fait alors appeler Union sportive de Penchot, évolue en deuxième division du district de l'Aveyron et termine 3e de sa poule.
De la fin de la 2nd guerre mondiale à la fermeture de la verrerie[]
En 1948, les Penchotins adoptent comme couleur fétiche le vert qu'ils portent encore aujourd'hui et l'année suivante, ils montent en première division. Mais en 1951, les nouveaux « Diables verts » échouent en demi-finales de la coupe de l'Aveyron, face à Viviez. L'USP participe également à la coupe Saint-Gobain, célèbre groupe industriel dont dépend la verrerie de Boisse-Penchot.
D'un autre côté, à Penchot, les compétions de joutes sont l'animation à ne pas manquer lors des fêtes de la verrerie. Cela amène beaucoup de gens qui semble arriver de partout. Les berges sont submergées, on se boucule et on se tord dans tous les sens pour ne rien perdre du spectacle et surtout ne pas manquer le combat triomphal du "Rocher de l'Aveyron" (titre donné chaque année au meilleur jouteur de l'association). Durant cette période "La Joyeuse" de Penchot se produit un peu partout en dehors du village: sur le Lot à Livinhac, Port d'Agrès, Saint Parthem, Entraygues, Espalion, mais aussi sur l'Aveyron à Villefranche.
Que se soit pour les tournois de foot ou de joutes une partie de la logistique et des déplacements sont assurés grâce au camion « Souma » de la verrerie.
En 1953 alors que la vie Penchotine est en pleinne euphorie, une très mauvaise nouvelle est annoncée, il s'agit de la fermeture de la verrerie. C'est un véritable coup de poignard dans l'économie locale qui inévitablement a des répercussions dans la vie associative du village. De nombreux employés sont licensiés ou pour les plus chanceux mutés. Il s'ensuit un déclin démographique qui inéluctablement affaiblit les effectifs de l'Union Sportive de Penchot ainsi que de ceux de la Joyeuse. Une page de l'histoire du village vient de se tourner.
Source[]
Pierre Poujol - Sur le Lot au temps de sa splendeur - Page 160 à 167
La Dépêche du Midi - Edition du 19 août 2002 -Les origines du village et de son jeu